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un chat-pitre nommé Petrus

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PETRUS SUR LA PAILLE

 20/05/2008
ET DE DEUX

 

Ce matin, j’ai vu arrivé mon maître avec des drôles d’objets. C’était carré, jaune et cela sentait bon, comme les prés.

Il a dit à ma maîtresse que c’étaient des ballots de paille pour faire du compost pour le jardin et l’a entreposé dans la remise.

Deux jolis monceaux de ballots de paille s’entassent les uns sur les autres. Je suis curieux de nature et je veux aller voir ce que c’est de la paille.

J’ai réussi à force de ruse et de discrétion à ma faufiler dans la remise car depuis mes péripéties avec le vin, mon maître me surveille de près.

Toutefois il n’est pas assez vigilant et j’arrive à me faufiler derrière lui. La porte se referme et je vois devant moi, le tas de paille.

Ma déception est grande car les ballots sont ficelés et je ne peux pas sentir la douceur de la paille. Je n’ai pas vu que derrière moi, c’était faufilé également Volga, toute aussi curieuse que moi.

Elle aussi s’approche des ballots, renifle, gratte avec sa patte et s’attaque sauvagement aux ballots de paille qui au bout d’un moment volent en éclats.

Ah, c’est aussi drôle que les plumes de l’édredon, la paille, en plus cela sent bon et je suis heureux de me rouler dedans. Volga me poursuit et la paille vole partout tombe comme des flocons d’or dans toute la remise qui bientôt est constellée de morceaux de paille dorée.

Notre agitation est telle que nous ébranlons un peu les étagères sur lesquelles sont rangées les précieuses bouteilles de vin de mon maître et dans un fracas épouvantable, elles s’écroulent, m’aspergeant de leur liquide violet et de leur odeur épouvantable.

Non seulement je suis couvert de vin complètement trempé jusqu’aux os mais la paille s’est collée à mes poils et je ressemble à un épouvantail à moineaux. Le bruit a alerté mon maître qui entre en trombe dans la remise et la surprise est telle qu’il n’arrive même pas à articuler un son. Il reste interdit au milieu de la remise, les mains sur la tête. Volga en profite pour se jeter dans ses jambes et s’échapper au dehors. Je fais de même sans y parvenir parce que mon maître m’a attrapé à la manière d’un ballon de rugby et m’a plaqué au sol.

Je hurle de douleur mais il n’en a cure, il me secoue violemment en me traitant de chat dégénéré et m’emmène voir ma maîtresse.

Ma maîtresse pousse des cris d’horreur en me voyant car j’ai constellé sa cuisine de tâches violettes et de paille. Je crois pourtant qu’à ma vue elle est encore plus horrifiée.

Elle est vraiment très en colère et sans ménagement me mène dans la baignoire où elle me douche, il y a tellement de paille dans mes poils qu’elle en a bouché l’évacuation de celle-ci.

Elle du me peigner soigneusement pendant très longtemps avec un peigne (je ne sais pas si je déteste le plus le peigne ou bien le truc qui crache comme un chat et brûle comme un dragon) mais là j’ai eu le droit aux deux, mes protestations et mes velléités de griffer n’y ont rien fait, sinon de prendre une claque sur les fesses.

Mon maître a mis des heures à nettoyer la remise et se débarrasser des morceaux de verre et de la paille. Volga a disparu au fond du jardin car elle a eu très peur de se faire punir.

Ma maîtresse m’a dit que je serais privé de Noël et que j’ai intérêt à rester sage d’ici là si je ne veux pas terminer à la SPA ;

Mon maître a dit qu’il finirait sur la paille avec moi !




 

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