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Kaysersberg, ce petit village alsacien que nous visitons en ce moment, est situé sur une ancienne voie romaine qui reliait la plaine d'Alsace au versant lorrain des Vosges.
Au 13e siècle, on construisit le château, un rempart urbain et l'église paroissiale sous l'impulsion des Hohenstaufen C'est le début de l'époque prospère de la ville et, sous le contrôle de la famille des Hohenstaufen, Kaysersberg devient ville impériale du Saint Empire en 1293. Vous pouvez voir ou revoir notre balade à Kaysersberg depuis le début en cliquant sur ce lien! Cliquez sur les photos pour les agrandir! (14 clichés) 
L'église dédiée à la Sainte-Croix fut commencée en 1227. Il est probable qu'elle détenait déjà une relique de la croix.
Une statue de l'impératrice Hélène, moderne, dans une niche du fronton de l'église et celle de l'empereur Constantin, du 16e siècle, sur la belle fontaine devant le sanctuaire rappellent la tradition suivant laquelle l'impératrice Hélène aurait découvert la vraie croix en 327 à Jérusalem.
Le tympan fut réalisé vers 1235.
Il représente le couronnement de la vierge, assise à gauche du Christ. Les archanges Michel et Gabriel les encadrent. 
Le portail est orné de voussures en plein cintre.
Les impostes et les chapiteaux portent des aigles, des sirènes bifides, des palmettes!
Le style est celui d'un sculpteur local, de tradition romane, qui copie une œuvre gothique importante et novatrice.
L'artiste, ou l'architecte, est représenté sur le tympan, tenant un livre portant son nom : Conradus.
Au coeur de la nef le 'Christ colossal". Le Christ est entouré de la Vierge et de saint-Jean.
Au milieu du 18e siècle, le magistrat en fonction considéra que ce calvaire "masquait et défigurait toute l'église". Il le fit donc descendre et le relégua a la chapelle St-Michel située derrière l'église. Ce n'est qu'en 1905 que cette œuvre fut remise à sa place, place qu'elle occupe encore aujourd'hui. 
L'imposant autel de la passion qui domine le chœur est l'œuvre de Jean Bongratz, de Colmar.
Il a été réalisé en 1518. 
Autour d'un panneau central qui représente une crucifixion déjà achevée, quatorze reliefs dorés et polychromes relatent la passion du Christ depuis son entrée à Jérusalem jusqu'à sa Résurrection.
Le relief de la Déploration est l'œuvre la plus précieuse de l'église de Kaysersberg.
Elle est l'œuvre du maître Georges Berringer, de Lucerne. 
Sérieusement endommagée pendant la dernière guerre mondiale l'église fut restaurée.
La nef, aux piliers massifs, laisse place au gothique primitif.
À bientôt! 
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